Héritage: La région Île-de-France sauvegarde le cimetière pour animaux à Asnières
Il s'agit d'un lieu unique, un héritage qui est loin d'être commun, que la Région Île-de-France vient de choisir pour une étiquette de "Patrimoine d'intérêt régional". Il s'agit du cimetière pour chiens d'Asnières (Hauts-de-Seine).
Par Catherine Bocquet
Depuis 2017, la région Île-de-France s'efforce de promouvoir et de valoriser le patrimoine qui n'est pas protégé, qui n'est ni classé ni répertorié comme monument historique, et qui ne reçoit aucune aide.
Dans ce processus, elle choisit des sites en vue de les classer comme "Patrimoine d'intérêt régional". Ces sites sont sélectionnés en fonction de l'excellence de leur architecture ou de leur importance pour l'histoire de l'Île-de-France qu'ils illustrent.
Des édifices ruraux, industriels, des constructions représentatives du 20e siècle, des jardins urbains, des résidences d'artistes, etc., peuvent potentiellement être admissibles. Ces propriétés peuvent appartenir à des entités publiques ou privées.
La première nécropole pour animaux en France
Pour l'édition 2023, la région des Hauts-de-Seine a choisi le cimetière pour chiens à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). C'est l'unique endroit de ce type en Île-de-France et la première nécropole dédiée aux animaux en France. Depuis 1899, il a accueilli les restes de plus de 90 000 chiens, chats, chevaux, ainsi que des ouistitis et des tortues, pour ne citer que quelques-uns.
Depuis 1899, le cimetière est situé sur l'ancienne île des Ravageurs, en amont du pont de Clichy. En 1979, il a été relié à la rive en comblant un bras de la Seine. L'entrée du cimetière, conçue par l'architecte parisien Eugène Petit, est un portail de style Art Nouveau avec deux portes pour les piétons. Bien qu'il ait été menacé de disparition à un moment donné, ce lieu architectural impressionnant est protégé depuis 1987 en tant que site inscrit et a été acquis par la Ville.
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Support pour le financement des rénovations
"La certification par la Région témoigne de la reconnaissance de l'importance patrimoniale de ce cimetière, bien plus qu'un simple intérêt, se réjouit Josiane Fischer, adjointe au maire d'Asnières (Hauts-de-Seine) en charge de l'urbanisme et des grands projets. Elle rappelle qu'"une première réparation du mur d'accès a déjà été accomplie grâce au soutien de la Région et du Département" et que l'objectif est maintenant de "parachever la rénovation et d'embellir le cimetière et les zones environnantes".
La restauration des deux pavillons nécessitera un budget de 1,5 million d'euros. Si la Région accorde son label, la ville pourra demander une subvention – jusqu'à 500.000 euros – pour financer les travaux de rénovation et d'aménagement. Un autre soutien financier de 30.000 euros pourrait être alloué pour promouvoir le cimetière et mettre en lumière ce patrimoine unique de la région francilienne.
Katherine Bocquet
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